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Semi marathon Grenoble 2013

FILSER frederic Par Le 30/06/2013 0

 

Résumé de CYRIL:

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Nous partîmes deux …

Nous partîmes deux par un froid matin d'Avril. Le soleil est absent, le vent est glacial mais l'ambiance ne va pas tarder à se réchauffer.

Nous sommes le dimanche 7 Avril, il est 08h30, Mick et moi-même nous approchons des tables de remises des dossards. Ce jour est un grand jour pour les Fat Boy car nous nous engageons pour la première fois sur un semi-marathon. Putain … les Fat Boy s'engagent sur une épreuve longue de course à pieds … qui l'eut cru ?

Objectif très modeste : finir en moins de 2 heures, on reste quand même des Fat Boy.

Petit échauffement rapide, on part quand même pour 22 km, faudrait voir à ne pas se griller avant l'heure !

Puis on s'installe sur la grille de départ. Très inspiré on décide de se reculer pour ne pas être pris dans la cohue du départ, on apprendra après la course que le chrono ne démarre pas en passant sur la ligne de départ … mais au coup de pistolet !

"Bang" et c'est parti, enfin on pense que c'est parti parce que depuis 30 seconde on n'a pas avancé d'un mètre ! Et finalement si, on marche puis on trottine, on se fraye un chemin au milieu des anonymes ; à ce moment-là, j'aimerais tant être un coureur lambda, un simple inconnu dans la foule, mais non, je suis un Fat Boy ! (Gaët, si tu nous écoutes … : http://leschaudspatates.raidsaventure.fr/2012/05/raid-inp-2012/ )

 

On prend un petit rythme de croisière autour de 4:50 du km. Comme toujours je pars vite et bien, Mick me suit sans sourciller !

Puis arrive le premier ravitaillement et avec lui une première tentative pour essayer de boire un verre d'eau en courant. Echec, j'en ai plus sur la veste que dans la bouche et je manque de m'étouffer !

Le soleil pointe timidement le bout de son nez, suffisamment pour quitter la veste et permettre à la foule d'admirer le fameux habit de lumière de la Fat Boy Team.

Au kilomètre 5, nous voici dans la première difficulté de la journée, la montée du vélodrome. On essaye de ne pas se mettre dans le rouge. On gère bien, les pulsations grimpent gentiment mais rien de bien méchant !

Je me sens bien, les jambes semblent bien répondre, je profite d'un replat pour "accélérer" et par la même occasion me séparer de Mick qui semble accuser un peu le coup. Je finis la première montée en doublant quelques concurrents et me présente au pied du deuxième coup de cul, après le rond-point de Tavernolles.

A ce moment-là, je me retourne et, à la faveur d'une succession de virage, Mick a disparu. Ce n'était pas l'idée du départ mais bon après tout pourquoi pas. Je pars seul sur un rythme soutenu puisque les pulsations frôlent les 185 BPM.

Et puis je commence à y croire. Moi, le gros tas actuel de l'équipe (82 kg), je suis en train de lâcher notre poids léger (60 kg tout mouillé). Lui qui ne doit pas tant à son poids son recrutement au sein des Fat Boy qu'à une amitié sans faille depuis presque 15 ans.

Les 9 premiers kilomètres avalés sans sourciller, la mi-course se profile avec son deuxième ravitaillement. Deuxième tentative avec mon verre d'eau, deuxième échec …

Il ne reste plus que 10 km, de la descente en majorité, tout devrait bien se passer. Toujours pas de Mick derrière moi, j'ai l'impression qu'il est loin, que j'ai creusé l'écart ; mais il m'apprendra ensuite qu'il m'avait en ligne de mire durant toute la montée.

Toujours pas de Flo et Jean Marie non plus. Ils sont où les p'tits jeunes ? Finalement ils sont peut-être pas si entrainés que ça !

 

On aborde la descente, comme prévu je cours moins vite que sur le plat ; si un jour un biomécanicien pouvait m'expliquer çà ! Ca tape très fort au niveau des pieds, les vibrations remontent dans les jambes.

 

Puis finalement j'entends quelqu'un qui m'appelle " Michel, eh Michel, ça va le Mich". Ils sont là les jeunes. Ils discutent tranquillement. Il taille la bavette avec moi 10 secondes puis me déposent sans que je sois capable de prendre leur trace … en fait ils ont la caisse ces sales merdeux! Je ne les reverrai qu'à la buvette, à la fin de la course !

 

J'arrive rapidement à Uriage, kilomètre 13. Comme un con je crois que la fin de la course ne sera qu'un faux plat descendant … comme un con. Je reprends un rythme correct mais une douleur sur le dessus du pied gauche fait son apparition. Ca a tapé dur dans la descente et maintenant je vais le payer cher, très cher !

 

Petit réconfort, toujours pas de Mick sur mon dos. Mais il est où ?

 

Troisième ravitaillement, troisième tentative ? Non je décide de faire l'impasse sur ce ravito, un tube de gel avalé et deux gorgées de potion magique feront bien l'affaire … c'est bien bon pour qui c'est !

 

Puis doucement la descente aux enfers. Une douleur de plus en plus vive au pied gauche, des mollets de plus en plus durs (j'aurais peut-être dû mettre les boosters finalement) et une allure en chute libre. Une route désespérément plate et rectiligne, il est où le faux plat ? Ca n'en finira donc jamais ?

 

Je commence à me faire reprendre par la foule. Je suis incapable de tenir le rythme et suis en décélération constante, obligé même de m'arrêter à cause de la douleur au pied. Délassage, recherche d'un signe de traumatisme, rien … Finalement je repars, la douleur et toujours aussi intense et commence à me faire boiter. A ce moment-là, je me dis que je me suis fait une entorse et que je vais avoir une bonne excuse pour abandonner !

 

Puis c'est le dernier virage, celui qui mène au parc, plus que 2 kilomètres et c'est fini.

 

Malgré ce petit réconfort, impossible de maintenir mon allure et encore moins d'accélérer. Malgré tout Mick n'est toujours pas là ! Il a peut être abandonné ? A ce moment-là je ne savais pas encore !

 

L'entrée du parc est en vue, je sais qu'il reste une petite boucle à faire et que ce sera fini. Je suis sur le point de franchir la grille quand j'entends "Allez mon poulet" et qu'on me tape sur les fesses. Il est là, devant moi, le Mick de la fin de course. Impossible de prendre son sillage, il va trop vite cet enfoiré. Il va me laisser là, agonisant, les mollets gonflés comme jamais, essayant de puiser dans les dernières forces pour faire avancer ces jambes qui semblent ne plus répondre, vidées.

 

Je rejoins malgré tout l'arrivée sous des tonnerres d'applaudissements et des encouragements. Mick est là juste derrière, il m'attend enfin.

 

Le tableau affiche 1h53min … je l'ai fait, on l'a fait. En dessous des 2 heures et même bien en dessous !

 

Je m'aperçois aussi que sur le dernier kilomètre Mick m'a pris plus de 40 secondes …

 

A ce moment-là j'ai une petite pensée pour le projet du marathon de Paris l'an prochain. Je me dis qu'il faudrait maintenant faire demi-tour et retourné à Grenoble. Inimaginable !

 

Au final, nous partîmes deux; nous courûmes 17 km seuls ; et nous finîmes deux, à 40 secondes près !

 

Classement: Cyril 596/1599 en 1h53'05  et Smick 562/1599 en 1h52'21

Cyril

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